Cet oiseau migrateur revient du Sud au printemps, il va séjourner avec nous jusqu’en octobre.
A peu près de la taille d’un moineau (14-15cm de long pour 14 à 20gr de poids), il s’en distingue toutefois par son plumage : le mâle adulte a le plumage gris ardoisé sur les parties supérieures, y compris sur la calotte, avec une teinte plus sombre sur les ailes. Les rémiges sont gris foncé à noirâtre avec des liserés blancs formant des taches blanches visibles quand les ailes sont fermées.
Le croupion est rouge orangé. Les rectrices centrales sont noirâtres alors que les rectrices externes sont rouge orangé.
Bec, yeux, pattes et doigts sont noirs.
La femelle est gris-brun fumé sur l’ensemble du plumage, avec les ailes d’un brun plus soutenu. Les parties inférieures sont légèrement plus claires. Le croupion, le bas-ventre, les sous-caudales et les rectrices externes sont rouge orangé, mais d’un ton plus terne que chez le mâle comme souvent chez les oiseaux.
Le juvénile ressemble à la femelle, mais il est légèrement plus foncé dessus et dessous.
On pourrait dire en simplifiant que le rouge-queue noir ressemble à un rouge-gorge, avec un plumage à dominante noire. Le mâle est noir et gris, et la femelle, gris-brun.Tous deux ont une queue rousse d’où leur nom.
On trouve plusieurs sous-espèces selon la distribution géographique. Elles diffèrent par l’étendue de la couleur rouge orangé sur les parties inférieures, avec des parties supérieures plus ou moins sombres.
Le rouge-queue s’est si bien habitué à l’homme qu’il ne se donne guère de mal pour faire son nid !
En montagne, il fréquente les pentes rocheuses avec peu de végétation ou les rochers escarpés. Au village, des crins, quelques plumes, des brins de laine et le voilà qui le construit sous le toit de notre maison, de l’église ou dans une quelconque fente creuse un nid qu’il investit sans plus tarder. Là il pondra par deux fois, en avril et en juin 5 à 6 œufs essentiellement blancs. La période d’incubation est de 12 à 13 jours, il faut ensuite compter 16 à 18 jours pour l’envol.
Le rouge-queue peut vivre jusqu’à 8 ans.
Le Rouge-queue noir se pose au milieu de la végétation, dans les arbres et les buissons.On le voit souvent se tenant très droit avec la queue tremblante. Il descend pour se nourrir sur le sol où il sautille en cherchant des proies.
Il se nourrit principalement d’invertébrés – sauterelles, punaises, lépidoptères, mouches, fourmis, abeilles, guêpes, scarabées, araignées, petits mollusques et vers de terre-, et de baies.
Si le rouge-gorge se reconnaît facilement à ses mouvements de « pompe verticale », comme un shadock qui plie régulièrement les genoux, le rouge-queue noir fait de même, mais en plus, il ajoute un mouvement de bâtement vertical de sa queue. Regardez-les faire, sur un barbelé, une branche ou près d’une mangeoire à oiseaux, cela mérite le coup d’œil car il s’apparente alors à un jouet mécanique !
Pendant la saison de reproduction, le rouge-queue noir mâle chante selon les différentes situations. Il chante quand il arrive sur les zones de reproduction et pour établir son territoire. Il chante à nouveau pour attirer une femelle et jusqu’au commencement de la construction du nid. Le mâle choisit le site du nid, et la femelle le construit. A ce moment-là, le mâle est plutôt silencieux jusqu’à la ponte. Il chante encore pendant la durée de l’incubation jusqu’à la naissance des poussins, et devient à nouveau silencieux jusqu’à ce que les jeunes soient indépendants.
Les cris typiques du rougequeue noir sont rapides, courts et nets. Le chant est un bavardage rapide, interrompu par un son rappelant le papier que l’on froisse.
Si vous voulez écouter les cris et les chants du rouge-queue noir :
http://www.xeno-canto.org/species/Phoenicurus-ochruros
Pour en savoir plus :
http://rhone-alpes.lpo.fr/oiseaux-des-jardins/les-especes-des-jardins/article/rougequeue-noir