La Cymbalaire des murs, Cymbalaria muralis anciennement dénommée Linaria cymbalaria, Linaire cymbalaire ou Ruine-de-Rome, est une plante herbacée vivace de la famille des Scrophulariaceae.
La Cymbalaire des murs possède d’autres noms vernaculaires tels la tignasse des murs, la perruque d’Henri IV ou encore le lierre fleuri…
Description et habitat
Plutôt méditerranéenne, – son origine italienne et son affection pour les vieilles pierres lui ont valu son nom vernaculaire de Ruine de Rome -, elle tapisse fréquemment les vieux murs de touffes aux feuilles arrondies et luisantes et de petites fleurs violettes à la gorge tachée de jaune.
La Cymbalaire des murs possède des feuilles alternes, luisantes et charnues, longuement pétiolées, réniformes ou arrondies, le plus souvent à cinq lobes, parfois plus. Le pourtour des limbes est souligné de pourpre.
A Seix, au jardin de curé, elle habille les murets de pierre du jardin et de la chapelle et pousse en grappes pendantes au-dessus du lavoir.
Rampante ou pendante, elle pousse en touffes à tiges glabres, généralement pourprées.
C’est une plante vivace qui fleurit d’avril-mai à septembre. Elle est plus fringante au début du printemps qu’à la fin de l’été.
Les fleurs axillaires solitaires sont portées par un très long pédoncule.
De couleur lilas à violet, elles ressemblent beaucoup aux fleurs des Linaria, mais aussi à celles des mufliers qui font partie de la même famille avec une corolle à deux lèvres, la supérieure bilobée (deux lobes), l’inférieure trilobée (trois lobes).
La gorge de la corolle se resserre, formant une sorte de palais avec deux macules jaunes.
On note la présence d’un éperon nectarifère.
Le calice, à cinq dents, est d’un violet beaucoup plus sombre que la corolle.
Une fois que la fleur est fânée, le fruit en forme de capsule, au bout de son pédoncule, rampe pour trouver une anfractuosité où se loger dans le noir.
Le pédoncule se courbe ce qui dépose les graines dans un interstice du mur.
La plante refleurira ainsi au printemps suivant.
Usages
On a utilisé autrefois cette plante à des fins médicinales, notamment ses feuilles fraîches censées avoir des vertus hémostatiques mais elle a été également utilisée dans l’ancien temps pour lutter contre la gale et le scorbut.