Le printemps annonce le retour des oiseaux au jardin !
Parmi eux, les mésanges qui sont pour la plupart des passereaux appartenant à la famille des paridés.
Petits oiseaux actifs, au bec court, de forme assez trapue, ils s’affairent dans le jardin dès le début du printemps.
Parmi ces mésanges, il est une vieille connaissance qui est aussi la plus grande représentante de sa famille : la mésange charbonnière, Parus major.
On la reconnaît facilement au trait noir qui longe le jaune de son ventre surnommé familièrement la « cravate ».
Ce trait, particulièrement visible chez les mâles, s’étire jusqu’au croupion.
La taille moyenne d’une mésange charbonnière- 14 cm pour une envergure de 23 à 26 cm et une masse de 16 à 21 g – est celle d’un moineau ordinaire.
Son chant, très facilement reconnaissable, agit dans les jardins comme le signal d’annonce du retour du printemps !
La mésange charbonnière, ainsi nommée en raison de la calotte noire qui surmonte sa tête, se distingue ainsi de ses cousines : mésanges bleues (Parus caeruleus), mésanges noires (Parus palustris), et autres mésanges huppées (Parus cristatus)…
Devinant que l’homme la protège, elle se fixe aisément dans les jardins et s’installe sans complexe près des habitations ou dans les nichoirs que veut bien lui installer celui-ci.
Avec des brins de mousse, des brindilles ou du crin, elle construit, dès le début du printemps, un berceau pour ses 6 à 13 petits qu’elle couve jusqu’à deux fois par an ! Les oeufs sont lisses, blanc mat tachetés. L’incubation dure 13 ou 14 jours. Les parents s’en occupent pendant encore 40 jours, jusqu’à ce que les petits aient toutes leur plumes.
La fréquence de nourrissage peut atteindre dans certains cas 900 becquées par jour !
C’est à l’aide de ses pattes que la mésange charbonnière saisit graines et insectes et c’est avec son bec qu’elle travaille sa nourriture.
Il n’est pas rare de voir la mésange charbonnière en compagnie d’autres oiseaux de jardin dont l’élégance et la finesse du bec ne laissent de surprendre, des oiseaux au bec si fin et si pointu qu’on à peine à imaginer que les vers puissent leur échapper : il s’agit des sitelles dont nous reparlerons plus tard.
Toute cette peuplade d’oiseaux vient donc réanimer nos jardins et nous enchanter de pépiements multiples aux sonorités variées durant tout le printemps cependant il convient ici de souligner combien cette présence enchanteresse est aussi un atout majeur de la biodiversité.
La mésange participe en effet à l’entretien des haies, des arbres et des pelouses en détruisant mille et un insectes ! Cet oiseau se nourrit particulièrement de petits invertébrés (mouches, vers de terre, araignées, papillons), de petits fruits et de graines.
Sait-on aussi, par exemple, que des études sont actuellement en cours qui tendent à démontrer combien la mésange charbonnière peut être efficace dans la lutte contre ce parasite, si commun en Ariège, qu’est la chenille processionnaire ?
Cette chenille que nous avons tous eu l’occasion d’observer le long des chemins lors de nos balades se déplace, comme l’indique son nom, en colonie. Elle se nourrit des aiguilles de pins, entraînant au fil du temps une défoliation de l’arbre et ouvrant ainsi la voie à d’autres insectes ravageurs et parasites qui contribuent bientôt à l’affaiblissement puis à la mort de l’arbre.
Comme le coucou ou la huppe fasciée, la mésange charbonnière aide à lutter contre ces terribles parasites dont la dangerosité est également avérée pour l’homme ou pour le chien si par malheur ceux-ci viennent à entrer en contact avec elles !
Le contact avec une chenille processionnaire entraîne la libération du venin après que les poils se sont rompus et ce venin a la capacité de détruire les tissus .
Le simple fait de se tenir au-dessous d’un nid de chenilles processionnaires est suffisant pour présenter les signes suivants : irritation accompagnée de démangeaisons plus ou moins importantes, présence de lésions oculaires parfois très graves, survenues d’un oedème au niveau de la langue…
Pour un chien, le fait d’avaler une chenille processionnaire peut être mortel.
A nous donc de continuer à protéger ce petit passereau qu’est la mésange charbonnière et qui, pour être l’une des espèces les plus communes n’en est pas moins ravissant et utile !
Nous pouvons le faire en construisant des nichoirs que nous installerons dans les branches des arbres de nos jardins. Pour ceux que l’expérience tente et qui possèdent quelque habileté manuelle, nous joignons donc un plan pratique qui permettra peut-être à quelques mésanges de trouver là un nouvel abri protecteur !
Nous ne doutons pas que quelques adhérents n’ acceptent de construire de tels nichoirs pour préserver et enchanter un peu plus notre merveilleux Jardin de curé !
Construire un nichoir pour mésanges
Si vous leur offrez des abris artificiels où ils peuvent pondre et élever leur couvée en sécurité, vous verrez les mésanges se multiplier rapidement et revenir d’une année sur l’autre…
Fabrication et installation du nichoir
Le nichoir idéal pour oiseaux est ce que l’on appelle le nichoir à balcon. Le «balcon» formant une sorte un sas qui évitera que les prédateurs n’aient un accès direct au nid et qui sera de plus un palier d’envol pour les oiseaux.
Le nichoir pourra être construit en bois non raboté, il sera plus facile aux oiseaux de s’y agripper.
Les planches devront être suffisamment épaisses, 20/25mm environ, le bois sera alors un meilleur isolant à l’humidité aux différences de chaleur… Il n’est pas nécessaire de peindre le nichoir, ni de le traiter.
Le nichoir doit être posé suffisamment haut à plus de 2 mètres du sol ou mieux encore au-dessus de 3 mètres, dans un endroit tranquille, en évitant l’exposition Ouest, toujours humide et venteuse.
Le nichoir sera fixé au tronc d’un arbre mais il faudra éviter de le poser sur une branche, car il serait trop facilement accessible par les prédateurs.
Pour ne pas abîmer l’arbre il est préférable de ne pas clouer le nichoir mais de le fixer à l’aide de fil de fer. Pour que le fil de fer ne s’incruste pas dans l’arbre qui grandira, il suffit de poser quelques branchettes ou lattes entre le fil de fer et l’arbre.
Faute d’arbre, on peut aussi fixer le nichoir sur un mur comme c’est ici le cas.
Mettez le nichoir en place entre fin novembre fin février afin que les oiseaux aient le temps de se familiariser avec ce nouveau logis avant de l’adopter.
Pour le rendre plus confortable vous pouvez jeter à l’intérieur une couche de sciure de bois mélangée à de la terre meuble (2cm environ).
Choisissez une branche presque verticale pour fixer le nichoir, de manière à ce que le trou d’envol regarde un peu vers le sol : cela évitera la pénétration des pluies et compliquera nettement l’approche des animaux prédateurs.
Ce trou d’entrée sera orienté si possible vers l’Est avec une très légère tendance au Sud. Il faut clouer ou visser très solidement bien sûr la latte-support à l’endroit choisi : le nichoir doit être stable.
Un dernier conseil ! Ne fixez pas deux nichoirs à moins de quelques mètres l’un de l’autre : il est indispensable que chaque famille d’oiseaux possède son propre domaine.
Un plan de nichoir « spécial mésanges » est disponible à cette adresse (à recopier dans la barre menu pour y accéder) :
http://yserhouck.free.fr/Textes/nichoir.htm
Nettoyage du nichoir et recommandation importante !
Après le départ des couvées, videz le nichoir et nettoyez le bien, remettez au fond une poignée deu mélange terre-sciuere de bois.
En revanche, n’allez pas trop souvent du côté du nichoir s’il abrite une famille d’oiseaux et surtout n’en soulevez pas le couvercjle pour satisfaire votre curiosité ! Si vous effrayez les parents, ils risquent d’abandonner leur nid et vous seriez responsables de la mort des petits !
Pour en savoir plus sur la mésange charbonnière…
Une balade sonore printanière …
http://www.ornithomedia.com/pratique/identification/mesanges-charbonnieres-poussant-cris-inhabituels-00424.html
…suivie d’autres images !
http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.charbonniere.html